TALKING TO THE MOON
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 ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias}

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Elias Farrel

Elias Farrel


~ MESSAGES : 320
~ ARRIVÉE : 24/05/2013
~ AVATAR : Garrett Hedlund
~ CRÉDITS : datura
~ PSEUDO : LookyKnox (caro)

- REAL HERO
~ ÂGE: vingt-huit ans
~ NOTEBOOK:
~ DISPONIBILITÉS : (sibeal) ; (magda) ; (candyce) ; (rory) ; (billy) ; (james)

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MessageSujet: ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias}   ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias} EmptyDim 26 Mai - 17:53

J'me tire, me demande pas pourquoi j'suis parti sans motif parfois je sens mon cœur qui s'endurcit c'est triste à dire mais plus rien n'm'attriste laisse-moi partir loin d'ici pour garder l'sourire je me disais qu'y'a pire si c'est comme ça bah f*ck la vie d'artiste je sais qu'ça fait cliché dire qu'on est pris pour cible mais j'veux l'dire juste pour la rime j'me tire dans un endroit où j'serais pas l'suspect après j'échangerais d'nom comme Cassius Clay un endroit où j'aurais plus b'soin d'prendre le mic un endroit où tout l'monde s'en tape de ma life..
sibeal & elias
Je soupire. Je termine mon verre et je le repose. Je lance un regard à la serveuse, lui glisse un billet dans la main, suivi d’un p’tit signe de tête et je me dirige vers la sortie. J’ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est je m’en branle. Ce soir, rien de prévu. C’est rare. Pas de course. Pas de drogue. C’est un peu comme un jour de congé pour moi. Je devrais me détendre, oublier ce milieu, penser à autre chose. Mais, je peux pas, ça fait parti de ma vie. C’est ma vie. Je pousse la porte et me retrouve dans la rue. L’air frais de la nuit s’engouffre dans mes poumons sans doute déjà noircis par toutes les conneries que j’inhale. Je soupire. Prendre l’air, ça fait du bien. Parfois plus de bien que la drogue ou qu’une course de voiture. C’est vital. Je passe ma main dans mes cheveux désordonnés, fouille dans ma poche et sort une clope, et je traverse la rue. Je ne sais même pas où je vais. Pour la bonne et simple raison que je suis seul. C’est bizarre, mais ça ne me dérange pas. J’ai bien envie d’aller me choper une ou deux blondasses dans le bar d’à côté, mais or de question de rentrer à la maison. Pour la bonne et simple raison que Billy doit sans doute être en compagnie de se crétin de Wesley. Putain. Je me retiens de ne pas réduire en miette le premier mur qui se dresse devant moi. On a beau dire, la vie c’est de la merde, quant t’as enfin l’impression que les affaires tournent comme il faut, que tout vas bien, il y a toujours quelque chose qui vient faire tout capoter. Toujours. Aussi loin que je me souvienne. A chaque fois que j’ai eu l’audace de penser que ‘tout va bien’, tout va mal. Et la première chose qui me vient en tête, c’est l’abandon de ma mère. Quelle n’essaye même pas de me retrouver, qu’elle crève. Et combien même se pointerai-t-elle après tant d’années d’absences, c’est moi qui l’enverrai au fond du trou. J’ai été capable de vivre et de grandir sans elle pendant 23 ans, alors je suis parfaitement en capacité de continuer encore. En fait, j’ai l’impression qu’à chaque fois que je me mets à aimer quelqu’un de trop, il finit par disparaitre. Ma mère, je l’aimais comme n’importe qu’elle gamin aime sa mère. Et il y a eu Jeb, et Magda… Je soupire. D’accord, là, c’est entièrement de ma faute. Entièrement. Je n’ai pensais qu’à moi à ce moment là, et pas une seule fois à elle. Pas une seule fois à nous. En y repensant, j’ai sans doute fais le mauvais choix. Sans doute. Mais ce qui est fait, est fait. La machine à voyager dans le temps n’est qu’une utopie et le retour en arrière est impossible. Et combien même cela serait possible, serais-je vraiment capable de me dénoncer à sa place ? Je ne réponds pas. Parce que j’ai peur de la réponse. Qu’elle soit positive ou négative, dans les deux cas, elle m’effraye. Une nouvelle fois, je soupire. Encore et toujours. Je n’ai que ça à faire de toute manière. J’aurais donné n’importe quoi pour pouvoir appuyer sur un accélérateur, là, maintenant, tout de suite. Entendre le ronronnement du moteur. N’importe quoi. Sentir le cuir du volant sous mes doigts, pouvoir toucher le levier de vitesse. N’importe quoi. Et je crois que j’aurais aussi donné tout et n’importe quoi pour casser la gueule à quelqu’un. Sans raison apparente. Même un parfait inconnu. Histoire de me défouler, de faire ressortir tout le mal qui pèse en moi. Me sentir mieux. Faire souffrir pour apaiser ma propre douleur. Détruire des meubles. Ou bien même faire flamber quelque chose. Faire un truc complètement dingue. Un truc qui puisse me faire oublier l’espace d’un instant que chaque jour qui défile, j’ai l’impression de perdre plus que je ne gagne. Au dépars, s’était pas ça le deale. Au dépars, je devais seulement être à la tête du réseau de drogue, je devais être redouté et adulé de tous. Je devais me sentir fort et puissant, et pas à chier comme la merde que je suis ce soir. Mais merde, je suis un homme ou pas ? Je suis un Farrel ou pas ? Merde. Je crache par terre et continu mon bout de chemin. La solution en soi serait peut-être plus simple que de flamber des bagnoles, retourner une chambre d’hôtel ou frapper un innocent. Peut-être que je devais échanger les rôles. Peut-être que pour soulager cette conscience de merde c’est moi qui devrais subir et non faire subir. Peut-être qu’on devrait m’arracher les dents une à une, me péter la rate, m’arracher les boyaux et me faire sauter la cervelle. Peut-être, mais je suis bien trop égoïste, pour ça.
L’idée aussi séduisante et ignoble soit-elle de tout laisser tomber et changer d’identité, de vie m’a déjà effleuré. Simplement effleuré. Je tiens trop à tout ça pour me casser. Et que deviendrait Heavybrook sans l’aîné des Farrel ? Je souris. Bien sur que non. Je suis fais pour ça. C’est moi, c’est ma vie. Et même si parfois, mes pensées sont plus sombres que je ne le voudrais comme se soir, tout va bien. Tout va pour le mieux, dans le meilleur des monde, ou presque. Je tourne au coin de la rue. Et je m’arrête de marcher. Je me doutais bien, que quelque chose cloché. Je me doutais bien que s’était impossible que tout soit aussi calme et que personne ne m’aborde. Et j'aurais aussi dû me douter, qu'un jour ou l'autre, j'allais devoir avoir affaire à elle. Je détaille la silhouette qui me fait face à l’autre bout de la rue et met quelques secondes à me demander ce qu’il est préférable de faire. Et finalement, je m’avance vers cette femme qui ne met pas inconnu. « Bonsoir Sibeal. » Les pensées sombres se sont envolées. J’esquisse un sourire. Non pas que je sois heureux de la rencontrer, encore moins dans ce genre de rue sombre et seul. Je relâche une bouffée de fumée, et jette par terre le débris de cigarette qu’il me reste. La soirée ne fait que commencer.

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Sibeal Breckenridge

Sibeal Breckenridge


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MessageSujet: Re: ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias}   ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias} EmptyDim 26 Mai - 20:42

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Une avalanche de coups s’abat sur le punchingball qui se trouve en face de moi, je peux pas m’empêcher de frapper sans cesse. Normalement, à l’heure qu’il est, je devrais être au bar avec Magda, sauf que depuis qu’elle est sortie, j’ai pas pu la croiser une seule fois. J’imagine qu’elle m’évite, qu’elle va me faire la gueule pendant une semaine, peut-être me frapper pour ne pas être allée la voir et que ça finira par passer. Putain, pas moyen que ça passe pas. Les prisons, ce ne sont pas ma tasse de thé. J’ai l’impression que c’est là-bas que je finirai mes jours, alors pénétrer dans l’enceinte d’une prison me fout les jetons. Peut-être parce qu’il y a moyen qu’il ne me laisse pas sortir. J’imagine que ce serait réaliste avec le nombre de personnes que j’ai tué pour de simples contrats. Non pas que je le regrette. Faut pas croire non plus que j’ai de la peine pour les personnes que j’ai tué, parce qu’en réalité, j’en ai éperdument rien à foutre. Ils n’avaient qu’à pas énerver quelqu’un et peut-être que personne n’aurait souhaité leurs morts. Alors je suis pas allée la voir pendant ses huit mois de prison. Et telle que je la connais, elle va m’en faire voir de toutes les couleurs pendant au moins cinq minutes avant de me parler normalement. Donc, comme tous les jeudis soirs depuis huit mois, mes poings tombent en cascade sur ce maudit punchingball qui encaisse naturellement les coups. J’imagine que je suis trop énervée pour pouvoir foutre un pied dehors et ne pas avoir envie de cogner la première personne qui croisera mon chemin et/ou me bousculera. Donc, la salle de sport me semble être la meilleure solution face à mes foutus problèmes sauf que vu l’heure qu’il est, dans approximativement une demi-heure, j’vais devoir dégager parce que ça fermera. Et ça, ça me fait drôlement chier, parce que je sais pas exactement ce que je vais faire ensuite. Si ce n’est marcher dans la rue comme un putain de zombie en me disant que j’suis la pire meilleure amie qu’on puisse avoir. Suffit de voir, quand j’étais au centre de détention pour mineurs, mon meilleur pote est venu, pas ma famille, mais lui oui. Donc techniquement, j’aurais dû être celle qui allait voir Magda pendant ces huit mois, mais je l’ai pas fait. Ce qui fait de moi une amie foutrement merdique. Clairement. J’imagine qu’il faudrait vraiment chercher pour faire pire. Je souris légèrement quand je sens mes bras s’engourdir à cause de frapper autant et si rapidement. J’ai hâte d’être épuisée, sauf que j’imagine que ça ne sera pas pour ce soir, puisque c’est l’heure que j’aille dans les vestiaires prendre une douche pour pouvoir sortir de là sans sentir le cadavre. Je me dépêche puis change de fringues pour enfiler un jean, un t-shirt et ma veste en cuir avant de prendre mon sac et de me casser de la salle de sport d’un pas rapide pour ne pas avoir à discuter avec les gens qui restent. Parce que ce serait con de me battre avec une personne de la salle de sport, puisque j’imagine que je ne pourrai pas y retourner ensuite… Je marche dans les rues d’Heavybrook que j’ai rapidement appris à connaitre et me dis que peut-être que mes frères et sœurs sont revenus à Southie, que peut-être que si je faisais ce trajet qui me prendrait surement environ une heure je pourrais revoir ma famille qui m’a si magnifiquement bien planté, mais cette idée ne traverse mon cerveau que l’espace d’une seconde. Je sors une cigarette de mon paquet et la cale entre mes lèvres avant de l’allumer pour prendre une taffe dessus. Je soupire de soulagement quand je sens la fumée envahir mes poumons. Je relève la tête et, bah merde alors, mon sourire se fait alors encore plus grand qu’avant à l’idée de pouvoir me défouler sur une personne réelle et non pas un sac accroché au plafond. Elias Farrel, certainement le type qui m’énerve le plus ces derniers temps. Sa faute si Magda s’est retrouvée en taule et l’idée de le rouer de coups est… bordel, ça me ferait un putain de plaisir et peut-être que ça aiderait ma réconciliation avec Magda. J’m’arrête à quelques centimètres devant lui, lance ma cigarette pratiquement terminée sur le trottoir, un peu plus loin. « Bonsoir Sibeal. » Je lui souris, sarcastiquement bien entendu. Et je sais parfaitement qu’il le sait. L’idée de lui faire la peau, là maintenant tout de suite, est tellement tentante que j’en tremble presque. PRESQUE. « Bonsoir, enfoiré. J’imagine que tu dors bien la nuit, malgré le fait que tu dois avoir du mal à te regarder devant une glace. » Un ton plus ou moins neutre, pour pouvoir lui foutre mon poing au visage sans qu’il ne s’y attende plus que ça. Et je sens que ça va déjà mieux, même si selon moi, il mérite bien plus que mon simple poing dans la face. Clairement, il mériterait plutôt que je lui brise toutes ses dents…
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Elias Farrel

Elias Farrel


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MessageSujet: Re: ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias}   ▷ La vérité c'est que j'm'auto-déteste. {Sibeal & Elias} EmptyMer 29 Mai - 19:15

J'me tire, me demande pas pourquoi j'suis parti sans motif parfois je sens mon cœur qui s'endurcit c'est triste à dire mais plus rien n'm'attriste laisse-moi partir loin d'ici pour garder l'sourire je me disais qu'y'a pire si c'est comme ça bah f*ck la vie d'artiste je sais qu'ça fait cliché dire qu'on est pris pour cible mais j'veux l'dire juste pour la rime j'me tire dans un endroit où j'serais pas l'suspect après j'échangerais d'nom comme Cassius Clay un endroit où j'aurais plus b'soin d'prendre le mic un endroit où tout l'monde s'en tape de ma life..
sibeal & elias
Je ravale maladroitement ma salive. Je la fixe, j’ai à peine le temps de réagir qu’elle me salue à son tour d’un coup de poing de la gueule. Je suppose que je l’ai mérité. Elle ne m’a pas loupé la salope. Je renifle par peur que le sang de se mette à couler de mon nez, et je passe ma main sous mes narines. Répliquer et lu fracasser la tête contre le bitume me démange terriblement. Mais je sais que si je fais ça, je ne fais qu’aggraver mon cas. « Je comprend que tu sois en colère. Si j’avais été à ta place, je t’aurais sans doute fais exploser la cervelle sur place… » Je me masse le nez et la partie de la joue ou son poing m’a frappé. « Mais tu sais très bien que je n’avais pas le choix Sib’. » je réplique. C’est vrai, en parti. J’avais le choix. J’ai juste fais celui qui me semblait judicieux à ce moment précis. Perdre la femme que j’aime ou bien perdre mon monde, mon avenir, et emmener derrière les barreaux tout ceux à que je tiens avec moi ? « Tu le sais. » Je suis moi-même de moins en moins convaincue. Sibeal m’en veut. Magdalena me déteste. Tout le monde m’en veut. Et finalement, peut-être que je ne récolte que ce que je mérite. Ma vie n’est pas un conte de fée, ça ne se finira pas par ‘Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.’ Et admettons même que ma vie soit l’objet d’une histoire pareil, je ne suis pas le prince charmant. Depuis quand le prince agit ainsi ? Je suis le méchant, le manipulateur, celui qui perd tout à la fin, peut-être même la vie. C’est peut-être ça mon destin. J’aimerai me dire que je n’ai plus d’espoir, que je ne souhaite pas que Magda revienne. Mais ça serait mentir. Depuis quand le mensonge me dérange ? Depuis qu’il me touche en plein cœur.

Je ravale ma salive maladroitement et je fais quelque pas. « Le jour de son arrestation… J’étais là. Je sais pas si elle te l’a dis. J’ai vu la scène. J’ai rien fais. Et j’ai pas dormi de la nuit. Et les jours qui ont suivi aussi. J’arrivais pas à fermer l’œil. Je m’inquiétais pour elle. » Je fouille dans mon blouson, sort mon paquet de cloque, je me sers et lui en tend. J’ignore si elle fume ou non. « Malgré tout, je reste, un humain, avec des sentiments. Je soupire. « Le jour du procès, j’étais là. Et j’ai rien dis. J’ai rien dis parce que… » J’ai toujours du mal à l’avouer. Encore plus difficilement à voix haute. Face à elle. « Parce que je savais qu’il allait faire le lien… Ces mecs là, ils sont loin d’être cons. Et si je m’étais levé pour prendre la parole, c’est tout un réseau qui aurait été démantelé. Tu te rends compte de ce que ça veut dire ? Ce n’est même pas que moi… Mais c’est mes frères, ma sœur, et tous ceux qui travaillent pour moi. Il a fallu que je choisisse Sib… » Je laisse sortir la fumée de ma bouche. Je lève la tête, je reste silencieux et moment et je regarde le ciel, avant de baisser mon regard sur elle. « Vu comme vous avez tous réagis… On a l’impression que vous pensez que ça m’a fait plaisir, que j’étais heureux de faire ça, de la voir m’échapper. C’est pas vrai. » Bonsoir, et bienvenue dans confession intime. J’ai du mal à croire que je suis en train de lui ouvrir mon cœur comme ça. Mais je crois que c’est pour la bonne cause. Frapper ne sert à rien dans cette situation, peut-être juste que je peux essayer de lui faire comprendre. Peut-être.

Je soupire, je laisse échapper un rictus et je laisse tomber ma cigarette au sol, l’écrasant de mon pied droit. J’ouvre la bouche, je change de ton. Plus sec et froid. « Je me demande pourquoi je te raconte tout ça. Ca changera rien. Et de toute manière t’en as rien à battre et j’ai mieux à faire. » J’enfonce mes mains dans mes poches et je lui tourne le dos. « Oh et Sib ! La prochaine fois qu’on se croise, soit plus douce ok ?

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