Philippe Raulne
~ MESSAGES : 57 ~ ARRIVÉE : 12/06/2013 ~ AVATAR : Christian Bale ~ CRÉDITS : Moi ~ PSEUDO : Torben
- REAL HERO ~ ÂGE: 32 ans ~ NOTEBOOK: ~ DISPONIBILITÉS : 3 sujets
| Sujet: Philippe Raulne - The Lucky Ones Died In the Blast [Terminé] Mer 12 Juin - 11:47 | |
| IMAGE FROM SITE, BY CREATEUR ~ Philippe Raulne ◖ "The Lucky Ones Died In the Blast◗
~ Nom : Raulne ~ Prénom : Philippe ~ Âge : 34 ans ~ Traits de caractère : Pragmatique - Professionnel - Détaché - Déterminé ~ Profession : Tueur à gages ~ Situation amoureuse : Célibataire ~ Orientation sexuelle : hétérosexuel ~ Signe astrologique : Bélier ~ Situation financière : Correcte ~ J'aime : le cinéma, la musique, la mort ~ J'aime pas : les flics, les militaires, les dealers, la majorité des truands comme des "honnêtes" gens. Personne n'est innocent ~ Groupe : Goldfinger ....................................................Qu'est-ce que la justice ? Ca n'existe pas. Le monde et les gens sont injustes par nature. Il t'arrive d'enfreindre la loi ? Je suis comme je suis, je fais ce pourquoi je suis fait. Heavybrook t'en penses quoi ? un endroit comme un autre, avec du pain sur la planche. Qu'est-ce que tu nous caches ? que je suis déjà mort. De quoi as-tu peur ? de finir seul et oublié de tous, ce n'est pas la vie à laquelle j'aspire, mais je ne sais rien faire d'autre. Ta playlist : Running After My Fate, The Day The Whole World Went Away, How It Ends, Into Dust, Angel de Massive Attack Parles nous de toi. Je suis quelqu'un d'assez discret, ce qui est nécessaire dans mon métier. Je ne laisse pas de traces; je paie tout en liquide, n'aie pas de téléphone ni aucun outil électronique, je n'ai pas de voiture personnelle ni de carte de crédit. Parce que je suis un meurtrier qui essaie de ne pas se faire attraper. Je gagne bien ma vie, mais je ne le fais pas pour l'argent. Pour autant, l'argent est nécessaire. J'aime l'alcool, et j'ai parfois besoin de compagnie qui se satisfera d'un billet et qui ne flippera pas trop lors de mes sempiternels cauchemars. + why do we fall ? [list]
locked in your frame feel the strain got a crash in my head wanted love wanted fame got a flick on my face dive for shell got your hell
Son poing s'écrase sur mon visage baignant de sang, de sueur et de larmes. Ma vision se trouble et j'entends mon cœur battre jusque dans mes tempes. Le coup engourdit mes sens. Un autre poing me percute le côté de la mâchoire. La douleur sourde me paralyse l'esprit un instant, je suis sonné. J'entends son putain de rire malgré tout. Il me frappe encore, et me gifle encore. Je mets de longues secondes à retrouver un semblant de cohérence dans mon esprit, ma vue me revient, flou. Je crache du sang, mais je n'ai même plus de force pour ça. Je suis bloqué, entravé, et à moitié massacré. Je ne sais plus ouvrir mon œil droit et je sens quelque chose de chaud et gluant couler entre mes paupières. Ces salauds m'ont ils crevé l'oeil ? Le sang emplit ma bouche et coule sur mon menton, maculant ma chemise à moitié déchirée. J'entends son hurlement. Le sien. A elle. Elle crie mon nom. Les autres rient. Ils lui arrachent ses vêtements. Je me reprends un coup de pied dans le torse, qui me tord en deux de douleur. On se fiche de moi, parce que je pleure. Je tombe, suite à une nouvelle tempête de coup. Un de ces salauds s'acharne sur moi et m'envoie quelques coups de pieds qui me font me plier en deux à même le sol. Je suis presque prêt à m'abandonner à la mort, j'entends mon cœur qui ralentit, ses battements se faisant de plus en plus erratiques... Je ne sens plus mes bras ni mes jambes, je ne sais plus ouvrir les paupières. Je me sens trembler, sous l'effet du choc tant physique que psychologique du passage à tabac. Ils m'ont tué. J'entends encore son hurlement. Et un autre, plus strident. Lyra. Non. Je ne vais pas mourir. Je n'ai pas le droit. Ces enfoirés ne font plus attention à moi. J'essaie de bouger mes bras, qui ne répondent toujours pas. J'étouffe un gémissement de douleur. J'y arrive. J'ai du mal, ça me tire de partout dans mon corps meurtri, mais j'y arrive. Je cherche quelque chose, n'importe quoi, en tatonnant autour du moi. Bruits de tissus déchirés, gémissements et elles m'implorent à l'aide. Je panique. Je risque de mourir sans réussir à les protéger. Ma main se referme d'instinct sur le premier truc qu'elle rencontre. C'est tranchant, ça m'entaille la paume et les doigts. Je sers fort. Lentement, centimètre après centimètre, je me redresse, et je me relève. Mon regard flou et mes perceptions troublées peinent à déterminer ce qu'il se passe. Il y a du mouvement, plus loin. Encore un hurlement, pire que les autres, qui me déchire l'âme.
locked in your frame feel the strain got a crash in my head wanted love wanted fame got a flick on my face dive for shell got your hell
J'ai eu une enfance tout ce qu'il y a de plus normale. Un frère, une sœur, deux parents aimants. Mon père était un ancien parachutiste dans l'armée française. Ah oui, je suis français. Ma mère elle, était nourrice. J'ai grandit parmi les miens en coulant des jours heureux, sans trop me soucier du monde qui m'entourait et sans non plus trop me prendre la tête sur mon avenir. J'étais surtout intéressé par mes potes, par les jeux d'ordinateurs et aussi, même si j'avais bien du mal à ce niveau là, par les filles. Enfant relativement calme, je me mis à me lâcher au collège, où je faisais les quatre cent coups avec deux copains, mes presque frères. Rien de brutal ni de dangereux, mais disons qu'on aimait bien s'enfermer dans les vestiaires avec les filles, boire des bières cachés dans le forêt pendant le cross de l'établissement ou encore faire des expériences explosives en laboratoire d'enseignement scientifique. Et quand je repense à ce qu'on a fait subir à certains de nos profs blasés... J'ai un peu merdé au lycée, toujours bon élève, mais je sais pas, j'ai eu du mal à me gérer moi même. J'ai eu un petit souci d'alcool à un moment donné, et je ne savais pas trop quoi faire de ma vie, à moitié lâché par des copains qui ne vivaient plus qu'avec leur copine, ce qui n'était pas mon cas. Je suis sorti de cette phase difficile en m'engageant à dix huit ans dans l'armée. Motivé, je reproduisais le schéma paternel en rejoignant un régiment parachutiste.
of the minds are we ruining ourselves melting ligns, mixing signs pictures stuck in my head
Je reprends peu à peu mes esprits. J'ai toujours du sang plein la bouche ; je sais que j'ai salement morflé et que je dois avoir de graves dégâts internes. Mon œil gauche refuse toujours de s'ouvrir, ce qui perturbe aussi bien mon équilibre que mes perceptions. Je pose un pas après l'autre, j'avance dans la demie pénombre de mon appartement ravagé par le gang des flamands. Ils sont entrés comme des furieux. J'ai un flingue chez moi, j'ai eu le temps de l'attraper. J'enjambe le corps du premier qui avait fait irruption dans le salon où je me trouvais. Même de mon œil droit embué de sang, de sueur et de larmes, je constate les ravages causés par la balle qui lui a fracassé l'oeil. Que fout la police ? Toujours là pour m'emmerder dans mon taf, mais jamais là quand il faut. Putain, il faut que je me dépêche. J'ignore la souffrance terrible que me cause mon ventre et ma jambe droite que je dois presque traîner tant elle refuse de répondre aux injonctions de mon esprit. J'entends des bruits sourds, en haut. Plus de hurlements. Mon cœur bat plus fort, poussé par un dernier élan. Il faut que j'y arrive. Il faut. Je ramasse mon pistolet, chambre une balle en silence, et pose un premier pied dans l'escalier. Les chocs sourds en haut se repète. J'entends gémir. Je grimpe une marche. Puis une autre, puis encore une autre. Je suis amoché, mais un fantôme amoché reste toujours dangereux.
wanted more than a man teasing all kinds of brains why would you aim so high then cry after you failed
J'ai tout fait ou presque. La côte d'ivoire, le Liban, ensuite la Centrafrique. Les guerres de l'ombre de la République. Personne en métropole ne s'intéressait à ce que nous faisions, c'était la plupart du temps honteux. En côte d'ivoire, on protégeait un dictateur la première fois que j'y suis allé, et une foule hargneuse a massacré à coups de bâtons un escadron de mon régiment. On a été furieux, on s'est vengés. Et le pire, c'est que quelques années plus tard quand nous y sommes retournés, c'était pour aider un nouveau président élu à foutre dehors le dictateur que nous avions précédemment protégé ! Même chose en Centrafrique. Et je ne vous parle même pas de l'Afghanistan. Sale guerre. On a été amené à faire des choses qui hantaient nos nuits, mais on s'est aussi gagné une petite réputation, au premier escadron de reconnaissance. Surnommés les fantômes, on s'infiltrait toujours en avant du dispositif principal, et ensuite c'était le lâcher de volailles. De vrais tueurs, tous. On a fait preuve d'une efficacité aussi brutale que méthodique dans toutes les missions qui nous ont été assignés, y compris celles des fameuses Killing Zone voulues par les américains. J'avais du sang sur les mains, et j'aurais pu devenir fou. J'aurais pu, si durant mes fréquents retours en France je n'étais pas sorti. Sorti avec mes amis, avec les autres fantômes. On avait besoin de ça. C'est durant une soirée en boîte que j'ai rencontré ma femme, Solveig. Une brune à tomber à la renverse, avec qui je franchissais très vite toutes les étapes. Le mariage, le premier enfant... Lyra, la prunelle de mes yeux. Mais je devais repartir en mission, près de la frontière Pakistanaise....
Holy Jesus Holy Mary Holy Jesus Please Help us Caught by the pressure of time Running after my fate [/cente]
Le plancher craque, j'avance dans un silence de mort, lentement, précautionneusement. Je ne peux de toute façon pas aller plus vite, le corps en miettes. J'entends du bruit dans la salle de bain sur ma droite. Je passe par la porte ouverte. Solveig est sur le sol, en larmes, la main d'un ganger sur la bouche tandis que l'autre la dessape. Le mec a déjà baissé son pantalon. Si je tire de là où je suis, la balle risque de le traverser pour atteindre ma femme. Je ne prends pas de risques. J'avance encore... Et encore... Le type entend le frottement de mon pied contre le plancher et fait mine de se retourner. C'est trop tard. La mort le prend, quand ma main lui agrippe les cheveux et le tire brutalement vers le haut alors que mon flingue vient se caler dans son dos, derrière son cœur. Je presse la détente. La détonation claque comme un coup de tonnerre, et du sang éclabousse la glace, le meuble, et le visage de Solveig qui se laisse aller à ses pleurs. Je relâche la dépouille du mec qui déjà expire. Solveig e relève ; je lis dans son regard la même détermination qui doit se trouver dans le mien. Notre fille est entre les mains d'un autre de ces malades. Je me retourne, juste à temps pour recevoir un coup de poing américain en plein visage. Je m'effondre sur le sol, Solveig hurle et se précipite contre mon adversaire, qui l'assomme en lui claquant avec cruauté le front contre le cadre de la porte. Et y laisse une traînée de sang en s'y effondrant à son tour. Ne sentant plus la douleur, je me jette en hurlant contre mon adversaire, l'entraînant avec moi dans le couloir. Le corps à corps n'a d'autre ici que la mort de l'un ou l'autre des protagonistes. Je lui brise le nez, il m'envoie un coup de coude qui m'ouvre l'arcade, un flot de sang coulant sur mon visage.
thought of all what we missed Spent everything we've made Fake it all through the life
J'ai merdé. On a tous merdé. Au Mali. Chargés de la poursuite d'une compagnie ennemie qui avait été mise en déroute deux jours plus tôt par notre régiment, nous leur sommes tombés dessus dans un village. Il faisait nuit, et les détonations de grenade ont entraîné beaucoup de confusion, on n'y voyait plus avec discernement dans tout ce bordel. On a pris d'assaut le village, et dans les flashs stroboscopiques d'une succession de détonations, on a perdu le sang froid. Le fait que des insurgés s'étaient cachés parmi la population n'a rien arrangé... On a perdu des hommes, et quand on s'est rendus compte, on a déchaîné les enfers. Au petit matin, nous étions évacués en France pour débriefing, tandis que les renseignements camouflaient l'horreur dont nous nous étions rendus responsables. Mis à pied et surveillés, nous eûmes la « chance » que le massacre n'aie jamais été dévoilé dans la presse. Mon contrat arrivé à terme n'étant pas reconduit, je perdais mon emploi, ma vocation, et je retournais à la vie civile. Les choses se sont tendues avec Solveig, notre bonheur s'est flétri. Je comprenais que mes nombreuses absences, puis mon retour tendu, avaient bouleversé ma femme. Elle entretenait une liaison, ce qui me rendit fou de rage et de chagrin. Je quittais le foyer conjugal quelques semaines, avant d'y revenir. Solveig fit son mea culpa pour sa liaison, et moi, je lui promettais de retrouver rapidement du travail pour me remettre sur les rails, pour m'éviter de devenir fou avec toutes ces choses que j'avais faites... Par dépit, je me rendais à un rendez vous au Chat Noir à Bruxelles, en Belgique. Un lieu prisé par les entreprises de sécurité privée, c'est à dire de mercenaires, un lieu où on poussait tous les soldats français ayant été dans des unités combattantes lorsqu'ils revenaient à la vie civile. Je n'y acceptais aucun contrat, mais une rencontre changea ma vision des choses. Un type à la tête d'un « réseau » de gens qui « savaient ce qu'ils faisaient » et qui touchaient « le gros lot ». Le job ? J'attendais mes instructions dans une boite postale, puis j'exécutais le contrat. Et le type qui était dessus. Après tout, je n'étais bon qu'à ça dans la vie, toutes mes tentatives de reconversions s'étant soldées par de lamentables échecs. Cent mille euros par tête, ce n'était rien, mais je ne tuais que des malfrats, des mecs qui avaient déçu la mafia flamande sur la côte ou des concurrents. Tuer des criminels m'indifférait ; je faisais la seule chose à laquelle j'étais doué, et je choisissais ou non mes cibles. Je refusais toujours les enfants, ce qui m'avait été proposé à une ou deux reprises, et je refusais les femmes aussi. Je gardais juste les salauds. C'était suffisant pour que Solveig aie des soupçons. Elle pensait que j'étais mêlé à des trucs louches, et ça ne lui plaisais pas. Nous nous remettions à nous disputer, et elle me menaçait de divorcer. Je mettais paradoxalement toujours plus d'argent de côté, pour lui montrer que je les protégerais toujours, elle et Lyra, et que j'assurais leur avenir. Je ne me rendais même plus compte que ce que je faisais dans la vie, c'était quelque chose de totalement incompatible avec une personnalité aussi intègre que celle de la femme de ma vie. C'est alors que j'ai été doublé... On me désigna une cible, a priori un riche héritier, un belge, qui était doublé d'une crapule et d'un violeur. Je le tuais en sortie de boîte de nuit, et abandonnais son corps dans un fossé. Je découvrais le lendemain que mon employeur avait doublé ses commanditaires habituels, en me faisant assassiner le fils du chef de la mafia flamande pour qui on bossait souvent. Et pour se couvrir, on m'avait lâché en pâture à ces requins. Nos valises étaient prêtes, j'attendais les nouveaux papiers qu'on devait me faire parvenir par le biais d'un ancien contact aux renseignements, quand ils ont débarqué chez moi. Au moins, ça m'a évité de m'expliquer à Solveig. J'aurais surement préféré...
Poisoned by all your lies Dragged me down at your end
Le mec a l'avantage, il n'est que légèrement blessé. Moi, je suis salement amoché, à moitié groggy. Mais tuer est la seule chose que j'ai jamais su faire correctement. Cette cruelle vérité s'impose encore une fois à moi alors que je me rends compte que j'ai tout raté ; études, mariage, mon rôle de père, tous mes jobs depuis la fin de ma carrière militaire... Tout, sauf ça. Quand on commençait à tuer, c'était comme le vélo. Ca ne s'oublie jamais. Pire, je suis devenu particulièrement doué. J'ai appris avec les meilleurs. Comment marcher sans faire de bruit, comment me déplacer sans être vu, comment tuer sans me faire repérer. Je suis bon dans tout ce qui touche au meurtre, mais à rien d'autre. C'est ma malédiction personnelle. Le front de mon agresseur fracasse le mien, et je vois des étoiles de sang exploser dans mon champ de vision. Je ne réfléchis plus, je réagis d'instinct. Je frappe du point contre son épaule, le mettant de travers. Mon pied vint percuter le côté de son genou, qui se dérobe sous lui. Solveig tient ma fille. Je n'ai pas le temps d'analyser leur état, mais elles n'ont pas l'air blessées, à part la coupure au front de Solveig. Un regard suffit, et ma femme emmène ma fille dehors en courant. Je me retourne vers l'homme, qui crache du sang et se redresse. Je le regarde sans animosité, alors que ce connard voulait violer ma fille en rétribution de mes crimes. Il a reçu l'ordre d'exterminer ma famille et de me faire souffrir avant de m'abattre. Je peux comprendre la logique. Mais plus rien ne compte, de toute façon. Je suis arrivé à temps. Les deux femmes de ma vie ne sont peut être pas totalement indemnes, mais elles sont sauves, et auront l'occasion d'oublier ce qu'elles auront vécu à cause de moi. Le mec se jette sur moi. Il me plie en deux d'un uppercut, et me fracasse le visage contre son genou. Je me traîne par terre. Il me retourne avec son pied, prêt à en finir. Il se rapproche avec un couteau. Je lui balaie les jambes, il s'effondre. On lutte à même le sol, je lui martèle le visage à coups de poings tandis qu'il plante sa lame dans mon abdomen, et me déchire les chairs. Je le tue à mains nues. Je termine, haletant. Les jointures de mes poings sont à vif, mes mains couvertes de sang. Je reprends ma respiration, du sang plein le visage. Je me sens tourner de l'oeil. Mon œil gauche parvient à se rouvrir un tout petit peu, mais c'est bien le seul point positif. Je suis en morceaux. Une dernière chose à faire. Je me traîne jusque dans la cuisine, alors que dans le lointain retentissent des sirènes de police. Je débouche le capuchon de la conduite de gaz sous la cuisine, et attend quelques minutes, une main pressant la déchirure provoquée par le couteau. Quand l'odeur m'interpelle, et m'empêche d'ailleurs de m'endormir pour sans doute ne plus me réveiller, je m'éloigne, prenant un torchon sur lequel je verse le reste de la bouteille de vin de la veille. Je m'éloigne, sors de la maison. J'aperçois les voitures de flic à l'autre bout du champ, et deux silhouettes fines et graciles qui courent vers elles. Je laisse échapper un soupir de soulagement, puis je ramasse une grosse pierre, nouant autour le torchon imbibé de vin. Je tire mon briquet, et allume le projectile, que je lance de toutes les forces qu'il me reste au travers de la vitre de la cuisine. La maison explose, et moi avec. Désormais, je suis mort. Un fantôme.
Running After My Fate
Ma seule compétence m'a sauvé la vie. Ma seule compétence a aussi détruit tout ce qui comptait dans mon existence. Je n'ai plus rien qui me maintienne en vie, je suis redevenu ce que j'étais autrefois, un fantôme. Passé pour mort aux yeux de tous, il ne m'a pas été facile pour autant de survivre. Récupérer de mes blessures a nécessité toute l'expertise médicale de l'ancien infirmier de mon escadron, et encore, j'ai failli mourir à plusieurs reprises. J'ai fini par récupérer, des mois plus tard. Je me suis rebâti une santé, j'ai pioché sur mes comptes de réserves pour me racheter une vie, des papiers en règle et du matériel. Je me suis embarqué pour l'amérique, un pays où les gens tels que moi trouvaient toujours du travail, et surtout, le plus loin possible de ma famille. J'ai hanté les pas de ma fille et de ma femme, alors même que celles ci se reconstruisaient auprès de l'ancien amant de Solveig. Elles en avaient assez bavé avec moi, et voir Lyra considérer ce type comme son véritable père acheva de me décider. Le fantôme n'avait plus à surveiller les siens, un fantôme n'a pas de famille. La mienne allait se reconstruire ailleurs, dans l'amour d'un autre. Je n'avais pas de bagages, pas d'attaches, je n'avais plus rien. Plus rien, à part mon travail, la seule chose que j'avais jamais su faire. Maintenant, je le ferais en solo.
Comme un fantôme.
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~ Pseudo : Torben ~ Prénom : Thibault ~ Âge : 23 ans ~ Où as tu connu le forum ? : via ma recherche sur PRD~ Avatar : Christian Bale ~ Commentaires : J'adore le concept, même si je suis un fan d'intrigues et d'histoires longues et foisonneuses :p. Autrement, ma fiche devrait etre finie dans la journée ou d'ici demain soir maxi :p
Dernière édition par Philippe Raulne le Jeu 13 Juin - 10:12, édité 3 fois | |
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