i wanna scream and shout (gibs)

Citation :

“I WANNA SCREAM AND SHOUT."

{ juliet/gibson }

I CRASHED MY CAR INTO THE BRIDGE. I DON'T CARE, I LOVE IT. I DON'T CARE.

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Trois douzaines de pneus qui crissaient, un léger parfum d'argent sale qui défilait, une paire de nichons siliconés et deux ou trois bonnets C. La nuit s'annonçait plutôt bien. Seulement, la seule chose qui pouvait stimuler Gibson ce soir-là, n'était ni un balcon plein à craquer, ni le rugissement d'un moteur. Lui, il était ici pour l'oseille, rien d'autre. Ce fléau appelait dollar américain, l'avait plus d'une fois contraint à commettre l'irréparable. Son penchant pour ces beaux billets verts le rendait parfois aveugle face au danger, l'empêchant d'entrevoir l'éventuel effet papillon. Gibson ne l'ignorait pas nuance, il n'y pensait pas forcément et privilégiait l'action à la réflexion. Surtout si une belle somme se pointait en fin de course. Cela faisait plus d'une minute que Gibs trifouillait la radio de sa voiture, recherchant une cacophonie plus séduisante que celle d'un pot d'échappement. Le doux son de M83 vint envahir l'habitacle. Ses doigts tapotaient - au rythme de la musique, le volant de sa GTO. Installé au fond du siège de celle-ci, la tête lourdement posée contre la vitre gauche, il scrutait l'extérieur. Chaque fille ressemblait à une copie ratée de Daisy Duke - la bombe de Shériff fait moi peur. Les gus se pavanaient en charmante compagnie comme s'ils sortaient leur clebs. Certes l'horizon n'était pas très glorieux, montrant un système pris au piège. Tous ici présents l'avaient bien compris, en se ralliant à la loi du plus fort. La plupart d'entre-eux s'exprimaient à plus de cent à l'heure. Souvent, ils défiaient la mort à un croisement. Jamais, ils ne levaient le pied. Gibson se prêtait parfois au jeu, si celui-ci en valait la chandelle. Si la gloire n'était pas l'unique satisfaction. Oui, franchir la ligne d'arrivée à la première place embellissait sa réputation. Cependant, Gibs concourrait rarement pour le sport et le triomphe qui en découlait. Son leitmotiv ? Georges Washington en petites coupures. Ou alors, la perspective d'une attrayante récompense. « mais qui voilà. » fit-il à lui-même, un sourire en biais. Il éteignit l'auto-radio et sortit du véhicule afin d'accueillir la charmante brunette qui elle-même descendait de sa décapotable. Gibson ne put prononcer une syllabe, qu'elle lançait déjà la conversation, en le questionnant sur sa présence. « hm, la même chose que toi je suppose, la couture. » répondit-il par douce ironie. L'automobile leur était destiné, à eux la gent masculine. Le sexe opposé excellait déjà dans une toute autre discipline, la vaisselle ainsi que la couture en option facultative. « d'ailleurs y a un atelier un peu plus loin, si t'as une retouche à faire, c'est là-bas que ça se passe. » dit-il en indiquant de l'autre côté de la route, un rassemblement de blondes aux cheveux longs et aux idées courtes.

Ah ah, toujours aussi farceur à ce que je vois. Répondis-je à Gibson, qui encore une fois, pour la millième fois, me vannait. C'est un vrai macho de première ligne. Pour lui les femmes sont destinées à la couture et au ménage. Il n'a pas encore compris que les choses ont évolué, et que les femmes ont beaucoup plus de pouvoir qu'avant. Et surtout beaucoup plus que lui. Tu devrais y aller à l'atelier toi aussi ça te ferait du bien … dis-je d'un ton moqueur, mais rieur. Je trouve qu'il n'y a rien de dégradant à faire de la couture. C'est vrai que dit comme ça, ça renvoie une image ringarde, et vieillotte. Et pourtant, c'est une activité difficile, minutieuse, il faut du temps et de la patience. Et je ne sais pas si moi même j'en serai capable, j'en doute en vérité. Je regardais néanmoins ces filles, elles étaient si différentes de moi. J'avais un peu d'elles, au niveau du look. Enfin en beaucoup plus sexy, et plus naturelle. Puis elles ne feraient pas le poids contre moi … dis-je à nouveau en souriant, avec un petit faux air prétentieux. Elles sont des blondes, toutes lisses, et siliconées. Rien de naturel, rien qui donne envie de s'y attarder. Enfin si j'avais des hormones de mâle peut être que cela m'attirerait mais ce n'est pas le cas. Moi je suis brune, et piquante. Je n'ai pas besoin de chirurgie et de me maquiller comme un camion volé pour me sentir bien. Peut être parce que je suis amoureuse et épanouie, oui ça aide beaucoup à avoir confiance en soi. Je lui souriais, plutôt charmeuse, même si en vérité, il sait justement que je suis prise, et que je suis fidèle, toujours à mon homme. Malheureusement pour lui. Il y a cependant une légère ambiguïté, mais je pense une amitié sincère. Même si on est pas vraiment super proches encore, ça viendra sans doute avec le temps. Alors maître chien, ça te dit d'affronter les mini jupes ? Oui je lui lançais clairement un défi. Je montrais du regard les deux voitures. Je suis une fille impulsive, et j'ai besoin de sensation forte. Et ça, j'adore. La course, les cheveux aux vents, c'est ce que je préfère, après le sexe. Oui je suis aussi une fille très coquine, mais ça c'est une autre histoire, et ce n'est pas l'endroit, ni l'homme à qui parler de tout ça … alors, t'as peur d'une fille ? Ajoutais-je alors qu'il n'avait pas encore réagi à ma proposition pour le moins étonnante, et excitante à la fois, je crois bien ...